Haut de gamme pour les joueurs exigeants
Mionix est une entreprise suédoise spécialisée dans le matériel gaming. Elle propose des claviers (modèle Zibal), des micro-casques filaires (Nash), des tapis de souris (Sargas, Alioth et Propus), des pieds de rechange pour souris et enfin, des souris de jeu : la Naos, l’Avior et la Castor. C’est ce dernier modèle que je vais vous présenter.
Cette Mionix Castor, sortie au dernier trimestre 2015, se range dans le haut de gamme des souris gaming et a pour particularité un capteur optique de 10 000 DPI, 6 boutons entièrement programmables, une ergonomie plaisante adaptée aux droitiers, et 2 rétroéclairages colorés à base de LED RGB sur la molette et le logo.
Elle est livrée dans une agréable boite coffret. A l’ouverture de cette dernière, on remarque qu’elle présente un look plutôt classique avec son dos rond et plutôt large, alors que les concurrents Logitech, Roccat et SteelSeries optent pour une hauteur plus étriquée pour leurs produits haut de gamme. Cette nouvelle souris est élégante tout en restant assez sobre (c’est plutôt un atout car elle ne fait pas "souris de kéké fan de tuning"). On y place notre main et nos doigts naturellement, sa taille (plutôt moyenne) n'entraine aucune fatigue, même au bout de quelques heures. Globalement, elle est reposante et agréable au contact. C’est ce que l’on attend d’une souris dédiée au plaisir ludique.
Cette Mionix Castor bénéficie d’un grip sur toute la surface latérale gauche où se positionne notre pouce. Ce grip est de qualité, assez large, doux et reposant.
Les 6 boutons demeurent aisément accessibles. Toutefois, je trouve que les 2 boutons principaux (clic gauche et droit) sont bien plus bruyants que ceux des autres souris gaming que j’ai pu testées.
Avec ses 95 g, son poids se positionne dans la moyenne des souris gaming (ni trop légère, ni trop lourde). Dans la boite, vous trouverez également des autocollants à l’effigie de la marque et un guide de démarrage rapide et de garantie.
Le grip sur le côté gauche
Puissance et précision
Le capteur optique de modèle PMW-3310 est ultra précis. Il atteint 10 000 DPI (Dots per Inch), ce qui représente une sensibilité de mouvements très haute et adaptée au gaming (le record étant ceux des souris Roccat Nyth, des Logitech G900 Chaos Spectrum et la Corsair Vengeance M65 Pro – chacune atteigne les 12000 DPI). Cette caractéristique rend la Castor très rapide et il n’y a aucun raté dans les mouvements et les tracés.
La souris intègre un processeur ARM 32 Bits et une mémoire de 128k afin de gérer un maximum de ressources pour les 10000 DPI et la mémorisation des paramètres utilisateurs (notamment les profils et les macros).
Et la lumière fût
Actuellement, pour un constructeur de matériels gaming, c’est une mode (voir une obligation) de placer des LED RGB sur les composants principaux. Ici, 2 exemplaires apportent une lumière colorée sur le logo de la marque et autour de la molette. Je trouve que dans l’obscurité, l’ensemble est plus plaisant et spectaculaire que chez les concurrents malgré une intégration des LED discrète. Le logo est attractif et retient l'œil.
Sa forme incurvée et assez épaisse
Quid de la glisse ?
J’ai testé cette Mionix Castor avec 2 tapis de souris actuellement en ma possession : un Speedlink Cript, très fin et rigide ainsi qu’un Roccat Kanga, en tissu souple et plus épais.
Sur le Cript, cette souris glisse trop facilement et l’adhérence est quasi nulle. On a très peu de contrôle sur les déplacements de notre main et en choisissant des DPI élevés sur cette souris, c’est juste ingérable dans un FPS bourrin ou d’autres jeux qui nécessitent précision, même minime.
Je précise que ce tapis Speedlink Cript se montre pourtant très convainquant avec l’ensemble des autres souris gaming que j’ai testées.
Fort heureusement, sur un tapis de souris en tissu souple comme l’imposant Logitech G650, le SteelSeries Qck ou mon Kanga actuel, on trouve un confort et une fluidité harmonieuse. La souris devient plaisante et précise.
Le logiciel
Pour profiter de toutes les fonctionnalités de cette souris, on doit obligatoirement télécharger les pilotes via le logiciel Castor Mionix sur http://support.mionix.net/.
Ce programme uniquement disponible en anglais, se présente sous la forme d’un simple fichier zip à décompresser dans un dossier.
Le logiciel est autonome. On devra créer soi-même un raccourci sur le bureau ou dans la barre des tâches. Si l’on veut le lancer automatiquement à chaque démarrage de Windows, on devra créer nous même un raccourci du fichier à l’emplacement C:\Users\{nomutilisateur}\AppData\Roaming\Microsoft\Windows\Start Menu\Programs\Startup.
Face aux concurrents qui proposent des suites de logiciels performants avec une configuration poussée et une intégration facilitée dès l’installation, c’est totalement surprenant de la part de Mionix.
D’un autre côté, ce comportement marginal est un avantage. Pas besoin d’installer le moindre logiciel qui nécessite des droits administrateur ou l’accès à la base de registre Windows. On place le fichier .exe sur une clé USB et on peut profiter de sa souris Castor sur n’importe quel PC, même sur celui au travail 😉 . On peut également jouer dans un cybercafé ou dans une e-compétition avec sa souris et sa propre configuration.
Les options proposées par ce pilote "Mionix Castor Software" (actuellement en version 1.44) sont nombreuses. Le logiciel agit principalement sur les réglages généraux, ceux du capteur optique, sur la gestion des LED et des macros.
L’interface est sobre et plutôt efficace. Le logiciel Mionix est plus poussée que ceux des concurrents comme le SteelSeries Engine 3 ou l’Assistant pour Jeux vidéo de Logitech dont les agencements laissent à désirer. Mionix Castor Software s’organise autour d’onglets pour chaque catégorie de réglage :
1. Les paramètres généraux de la souris (Mouse Settings)
Dans cet onglet, on y gère :
- les actions pour chacun des 6 boutons (choix du profil, affectation d’une touche clavier, action de scroll avant et arrière, assignation des macros et changement des DPI)
- Le taux de fréquence (Polling Rate) : 125, 250, 500 et 1000 Hz
- La rapidité du double clic
- La vitesse du scroll
- L’accélération du pointeur (slow, medium, high).
Mionix Castor Software : les réglages généraux de la souris
2. Les performances du capteur (Sensor Performance)
Cette rubrique sert à manager :
- le réglage du DPI et d’autres paramètres comme les axes x et y, l’angle snapping et l’angle tuning
- Par défaut, 3 modes permettent de jongler entre 3000, 5000 et 7000 DPI via le bouton situé sous la molette. Aucune indication visuelle sur le DPI en cours n’est disponible (?), on ne sait pas quel est le DPI actif
- la vitesse du pointeur (de 1 à 10)
- la "lift distance" : d’après mes essais, c'est une tolérance de la distance de la souris au tapis. C’est surtout utile pour les nerveux qui décollent la souris du bureau lors des parties musclées
- un outil d'analyse de surface sous la souris pour vérifier ses capacités sur le tapis. Je n’en ai pas saisi l’utilité.
Régler les performances du capteur
3. Les paramètres de couleur (Color Settings) : Dans ce 3ème onglet, on gère tous les effets de couleur et de lumière. On a la possibilité de les rendre fixe, clignotant, par pulsation ou par respiration (effets clignotants très lents).
On y choisi l’activation de la lumière (ou pas), le choix de la couleur lumineuse : soit des couleurs aléatoires alternées, soit des couleurs personnalisées via les valeurs RGB. Des sites comme Toutes les couleurs vous aideront à connaitre les codes à rentrer pour avoir la bonne couleur. Il n'y a pas de roue de sélection visuelle automatique, ce qui aurait facilité l'obtention des bons codes. Dommage.
Les paramètres de couleur du logiciel Mionix Castor
4. La gestion des macros (Macro Settings) : On y gère les actions à déclencher. L’interface est basique et minimaliste. Un bouton sert à enregistrer en temps réel les touches clavier que contiendra la future macro. On peut également ajouter un événement de souris et spécifier les délais pour chaque événement que compose une macro.
5. La gestion des profils : Le logiciel permet d'éditer jusqu'à 5 profils différents. Dommage qu'il ne reconnaisse pas automatiquement au démarrage les titres installés afin de les paramétrer individuellement (comme c’est le cas pour le logiciel de Logitech).
Conclusion
Globalement, cette souris est recommandable pour son aspect sobre et moins tape à l’œil par rapport aux modèles de ses concurrents danois (SteelSeries), suisses (Logitech) et allemands (Roccat). Plutôt discret par rapport à eux, Mionix nous prouve qu’il a sa place parmi les grands avec cette magnifique et précise souris aux qualités indéniables. Elle surpasse même les modèles des concurrents sur certains points (la vitesse et la fluidité, certaines options avancées, l'aspect du logo ou la forme plus "passe partout"). Visuellement c'est une réussite. Je la trouve même plus attractive que n’importe quelle souris Roccat ou Steelseries.
Mais son logiciel comporte quelques ratés, comme l’impossibilité d’identifier le nombre de DPI courants.
On veillera à la coupler à un tapis de souris en tissu souple pour un plus grand confort d’utilisation.
Je recommande
- Magnifique souris pour droitier
- Les 2 LED RGB plus jolies que chez les concurrents
- Sensibilité jusqu’à 10 000 DPI
- 6 boutons programmables
- Les macros
- Grande mémoire interne
- Ultra précise avec un tapis de souris en tissu souple
- Pilote et logiciel sans installation poussée
A améliorer
- Boutons principaux plutôt bruyants
- Glisse décevante avec un tapis Speedlink Crypt
- Site internet du constructeur peu attractif
Ping : Test du tapis de souris Roccat Kanga | Bruglia